Brefs

"La grande citadelle" constitue après Rabat, une étape importante de la route des Almohades. Les textes médiévaux attribuent l'urbanisation et la fortification de Ksar el Kébir (anciennement connue sous les noms de Ksar Ketama, Ksar Sanhaja etc..), aux califes almohades.
De tous temps, Ksar el Kebir a accueilli érudits, mystiques, réfugiés d'Al-Andalus et de l'Algarve. Ibn Ghalib, originaire de Silves, s'y installe et y fait venir plusieurs disciples d'Ibn al-Arif, grand mystique d'Alméria. À sa mort (entre 1177 et 1183), Ibn Ghalib est déclaré Saint-Patron de la ville; Fatima al-Andalusiyya, autre mystique originaire de l'Algarve, est considérée comme la seconde sainte de Ksar el Kebir.

Après la reconquête chrétienne, les habitants de Santarem, Evora, Alcacer de Sal et Silves y trouvent refuge.

MA VILLE NATTALE A ASSISTE A UN GRAND COMBAT au 16ème siècle


(vers 1500 — 1557). Sultan marocain (1549-1557), fondateur de la dynastie des Saadiens.
Fils d'un chérif du Sous, il fut désigné, au côté de son frère Abou-l-Abbas Ahmed al-A'radj, comme chef de guerre contre les Portugais. Après la mort de leur père, Mohammed et son frère s'emparèrent de Taroudant (1523) et s'établirent à Marrakech comme vassaux du sultan ouattasside de Fès. Par une série d'opérations victorieuses, les deux frères parvinrent à s'emparer de plusieurs comptoirs établis par les Portugais : Agadir (1541), Safi et Azemmour (1542). Après qu'Ahmed se fut retiré au Tafilalet, Mohammed, auréolé de ces victoires, se tourna contre les Ouattassides, écrasa l'armée du sultan et s'empara de Fès où il fonda la dynastie des Saadiens. Habile politique, il sut contenir les tentatives d'expansion des Ottomans en négociant avec l'Espagne une alliance imprévue. Il mourut assassiné par des sicaires turcs venus d'Algérie.
Mohammed al-Moutawakkil
(vers 1550 — Alcazarquivir [Ksar el-Kébir], 1578). Sultan saadien du Maroc (1574-1576).
Gouverneur de Fès, il devint sultan à la mort de son père, et s'efforça de développer l'économie du pays, notamment en encourageant le commerce de l'or et des esclaves avec le Soudan. Détrôné par son oncle Abd al-Malik, il rechercha le soutien de Sébastien, roi du Portugal, en contrepartie de la cession du littoral atlantique. Il trouva la mort, en même temps que Sébastien et Abd al-Malik, dans la bataille d'Alcazarquivir (1578).
Mohammed II

KSAR EL KEBIR- Histoire au 20ième siècle

Ces privilèges économiques s'accompagnèrent de l'apparition de pouvoirs féodaux (les Glaoua, les Goundafa...) jouant souvent un double jeu et contribuant à l'affaiblissement du sultanat que minaient des querelles de succession et des révoltes violentes contre les ressortissants étrangers tandis que le pays devenait le champ clos des rivalités européennes.
En 1902, l'Italie reconnaissait le Maroc comme zone d'influence francaise, en échange de la Tripolitaine (actuelle Libye); en 1904, l'Angleterre abandonnait ses prétentions pour peu qu'on lui laisse les mains libres en Egypte. L'Espagne, enfin, reconnaissait l'hégémonie francaise en échange de deux zones qu'elle considérait comme historiquement sienne: le côte méditerranéenne au Nord, autour des présides de Ceuta et Melilla; et sur l'Atlantique une territoire situé au sud d'Agadir. Ces arrengements eurent le don d'irriter Guillaume II qui reconnut à Tanger, en 1905, le principe de la souveraineté du sultan et déclencha une cris qui faillit provoquer une guerre européenne et finit par déboucher sur la conférence d'Algésiras qui placait le Maroc sous un protectorat international dont la France et l'Espagne étaient les garants.
Une révolte populaire servit de prétexte à une intervention militaire francaise avec la prise d'Oujda (1907) puis la conquête du Maroc oriental (1908) tandis qu'une force hispano-francaise occupait Casablanca. Après une guerre avec les Rifains, les Espagnols s'emparaient de Larache, Asilha et Ksar-el-Kébir. L'abandon des prétentions allemandes en échange du Congo permettait alors au Francais d'investir la majeure partie du Maroc et, le 30 mars 1912, le traité de Fès consacrait leur protectorat sur la plus grande partie du pays; une convention annexe instituait en novembre le protectorat espagnol, tout en maintenant le principe de l'unité du pays sous la souveraineté théorique du sultan.



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